Rencontre avec les Ari - Guide Ethiopie - Ethiopia Traditions Travel

Rencontre avec les Ari

Au cœur de la vallée du Grand Rift, un petit tour dans les villages Ari est synonyme de rencontre humaine et culturelle.

Appelés aussi « Aari ou Shankella », les Ari sont des peuples autochtones qui ont élu domicile au nord de la frontière du parc national de Mago, à 2 km autour de Jinka, au sud-ouest de l’Éthiopie. Quelle grâce se dégage dans ses ouvrages de poterie, que d’images riantes sur ses peintures murales, et que de couleurs dans sa campagne, où s’alternent les plantations de millet, de maïs ou de sorgho ! Les femmes Ari sont connues pour leurs jupes en forme de faux bananier (ensète) qu’elles portent avec fierté au cours des grandes occasions.

La tradition des musiques et des danses est un symbole culturel associé au peuple Aari. Profiter d’un spectacle folklorique, partager un plat d’injera avec les locaux, prendre part à la cérémonie du café, visiter une ferme d’élevage de miel… Le fief des Aris invite à une pause dépaysante et réconfortante au cours du périple dans la vallée de l’Omo.

Histoire

Vers la fin du xixe siècle, l’empereur Ménélik II envoya des dirigeants de l’Amhara dans la région de la vallée de l’Omo. Au début des années 1900, ceux-ci prirent possession de la région, et les Ari devinrent leurs serfs.

En 1974, après que la monarchie fut renversée, les Ari purent récupérer leurs biens fonciers. Ces dernières années, des progrès spectaculaires ont été accomplis dans le domaine de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Pour preuve, la plupart des villes Ari sont équipées au moins d’une école. Par ailleurs, le christianisme gagne du terrain dans toutes les communautés Ari.

Aujourd’hui

Le peuple Ari a trouvé refuge au nord de la frontière du parc national de Mago à 2 km environ autour de Jinka. Actuellement, la tribu compte environ 435 000 habitants.

Les Ari sont des agriculteurs et fermiers. Ils disposent du plus vaste territoire de la vallée de l’Omo auquel ils y perpétuent des cultures riches et diversifiées sur des terres vertes et fertiles favorables aux plantations de céréales, de fruits, de légumes et de cafés. A part l’agriculture, ils récoltent également du miel en grande quantité pour servir de monnaie d’échange. Ce sont également des éleveurs et disposent de plusieurs têtes de bétail. Ce sont des peuples aisés en nourriture, car leur régime alimentaire est plus diversifié que celui des autres tribus de l’Omo.

Tandis que les hommes se consacrent essentiellement aux labeurs agricoles, les femmes s’exercent au métier de la poterie. Une grande partie des produits vendus sur les marchés provient des Ari.

Des artistes

La peinture murale, appelée « Bartsi », est un trait caractéristique de la civilisation des Aris. Figurez-vous que les femmes couvrent de boue les murs de leurs maisons en toit de chaume appelées « toukouls » avant de s’appliquer à les peindre. Elles renouvellent régulièrement les décorations. Chacune a son style personnel tant dans le choix des motifs et des matériaux que dans le mariage des couleurs. Faute de pinceaux, elles utilisent leurs doigts, des plumes de poules ou des tiges d’ignames. Les couleurs sont obtenues à partir de terre, de charbon, de bouse de vache, d’acide de batterie et de l’eau. Les Ari appellent cela « donner de la beauté ».

Au-delà de la décoration des maisons, les hommes et les femmes Ari aiment décorer leur corps de scarifications et enrouler perles et bracelets autour de leurs bras et de leur taille. Les femmes portent des jupes en forme de faux bananier (ensète) à l’occasion des journées culturelles ou festives.

Une cuisine

De passage au village des Ari, goûtez absolument l’injera, un grand pain à base de teff rempli d’une garniture de sauces. C’est le plat national de l’Ethiopie, mais préparé dans la version Ari. Les cérémonies du café en famille vous fourniront une excuse pour savourer le « bunaketele », une délicieuse boisson à base de feuilles de café et d’autres épices. Et pour joindre les joies du palais à celles des oreilles, émerveillez-vous des chants improvisés lors des polyphonies en plein air qui tiennent une grande place dans la société Ari.

Vers une modernisation

Le bourg des Ari est le plus moderne et le plus avancé des villages ethniques de la vallée de l’Omo. Les enfants fréquentent l’école publique et une église orthodoxe est ouverte dans chaque communauté. La culture occidentale fait tache d’huile parmi les jeunes générations. La présence d’une distillerie de bière et d’un club de danse atteste l’avènement d’un nouveau style de vie. Les Ari vivent dans un environnement gai et coloré que de bons yeux de touristes sauront apprécier.

La religion

Malgré la ténacité des croyances traditionnelles, l’écrasante majorité des villageois confessent la religion chrétienne. Avec le triomphe du christianisme, la polygamie tend progressivement à disparaître, et les hommes Ari ne prennent plus qu’une seule épouse.

Les Ari ont de bonnes relations avec leurs voisins, comme vous pourrez le constater sur place. Les Mursi sont l’unique exception à la règle. À cause des conflits entre les deux tribus, les Mursi ne fréquentent plus les marchés des Ari.

La tribu Ari est connue pour être assez timide, car elle ne reçoit pas autant de visites que d’autres tribus, comme leurs voisins Mursi.

Quand s’y rendre ?

La région du sud de l’Éthiopie connaît deux saisons pluvieuses. Aussi, pour se rendre aux villages Ari, il est préférable de venir hors saisons de pluie, au cours desquelles les routes sont impraticables.

Pour voyager au pays des Ari dans les meilleures conditions, choisissez des dates entre fin juin et septembre, ou bien entre novembre et début mars durant la saison sèche.

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